Quiz Enrobage

Les procédés d’enrobage

L’enrobage est un procédé industriel consistant à appliquer une couche de liquide ou de poudre sur la surface d’un produit de base de forme quelconque afin de lui conférer des propriétés particulières.
L’enrobage est notamment utilisé dans les secteurs pharmaceutique et agroalimentaire.

Ce sont des produits (comprimés ou bonbons…) dont la surface est recouverte d’une ou plusieurs couches de mélanges de substances diverses telles que résines, gommes, gélatine, sucre, substances plastifiantes, cires, polyols, colorants…

Intérêts de l’enrobage :

• améliorer les qualités organoleptiques : rendre l’administration des comprimés plus facile en cas d’odeur ou de saveur désagréable, donner un gout sucré, faire briller la surface d’un bonbon, donner une texture non collante… ;
• protéger (fonction barrière) les principes actifs contre la lumière, l’eau, l’oxydation ;
• protéger les comprimés contre les chocs, l’effritement ;
• modifier la libération des principes actifs pour les comprimés gastro-résistants par exemple.

Les techniques d’enrobage

1- La dragéification

11- Principe
appelée aussi enrobage au sucre, c’est le procédé le plus ancien, réalisé dans des turbines. Le mélange qui sert à enrober les comprimés ou bonbons est constitué de gommes et de sirop de sucre. Les comprimés ou bonbons obtenus sont appelés comprimés dragéifiés ou dragées. C’est une méthode longue et complexe, difficilement automatisable.

12- Matériels
La dragéification est réalisée dans des turbines à dragéifier  : ce sont des récipients plus ou moins sphériques tournant autour de leur axe qui est incliné à 45° environ. Ces turbines sont en cuivre ou en acier inoxydable et sont équipées d’un dispositif permettant d’insuffler par leur ouverture soit de l’air chaud, soit de l’air froid selon les phases de l’opération.

13- Le produits
ce sont les célèbres bonbons M&M’s qui sont des cacahuètes enrobées de chocolat et colorées.
Ce sont aussi les célèbres dragées aux amandes lancées sur les mariés !

2- Le pelliculage

21- Principe
Les comprimés sont enrobés par des substances filmogènes (fine pellicule contrairement à la dragéification) comme des dérivés de la cellulose, des macrogols… L’enrobage est réalisé le plus souvent en suspension dans l’air ou dans des turbines à pelliculer. C’est une méthode plus rapide, moins chère, automatisable, qui permet d’obtenir des comprimés moins gros qu’avec la dragéification, et où les rainures de sécabilité restent visibles. Par exemple : Atarax®.
Principaux produits filmogènes : les dérivés de le cellulose, P.E.G haut poids moléculaire, dérivés acryliques…

Pour avoir un film suffisamment fin mais solide et épousant les angles du comprimé sans se rompre, il est souvent nécessaire d’ajouter au polymère un plastifiant tels que la glycérine, les P.E.G à bas poids moléculaire…
On peut utiliser également : des mouillants, des opacifiants, des colorants, des aromatisants. Comme solvants : éthanol, chloroforme, acétone…

22- Matériels
L’enrobage par film peut être réalisé en turbine ou en suspension dans l’air.

• En turbine à pelliculer : la présence de déflecteurs et d’un tambour perforé pour faire circuler de l’air favorisent l’uniformité de la répartition.

• Par pulvérisation sur comprimés en suspension dans l’air (lit fluidisé) :
  Les comprimés à enrober sont placés dans une enceinte sphérique ou cylindrique.
  A la partie inférieure un fort courant d’air chaud soulève les comprimés pendant toute l’opération en même temps qu’est pulvérisés dans l’enceinte la solution d’enrobage. Le solvant s’évaporant instantanément, il reste sur les comprimés une pellicule du produit filmogène.

Activité 1 :La confection de dragées par l’artisan confiseur :

La vidéo suivante illustre la fabrication des dragées :

Pour la confection de dragées à base d’amandes, le confiseur réalise les étapes suivantes :
Etape 1 : Il mélange les amandes sélectionnées avec de la gomme arabique et du sucre liquide dans la cuve tournant sur elle-même. En déposant un film protecteur autour de l’amande, la gomme arabique (acacia) lisse la dragée et fixe l’humidité et la matière grasse à l’intérieur de celle-ci. Le séchage à l’étuve peut durer jusqu’à 2 jours.
Etape 2  : cette étape consiste à faire grossir (grossissage) la dragée en pulvérisant du sirop de sucre à 100°C dans la turbine en mouvement et chauffée pour évaporer l’eau jusqu’à obtenir l’épaisseur désirée. Cette étape peut durer plus de 3 H ; il faut répéter cette étape en séparant chaque cycle par un séchage.
Etape 3  : pour colorer la dragée, il ajoute un colorant mélangé à du sirop de sucre.
Etape 4  : il termine en ajoutant une solution de vernis alimentaire (pour faire briller) et/ou un sirop de sucre plus léger pour lisser le produit.
L’ensemble des étapes pour faire une dragée peut durer jusqu’à 7 jours. Plus il y a de couches de sucre, plus le processus est long.

Selon vous, quelle proposition est exacte ? Plusieurs réponses sont possibles !

 : A propos de la première étape (2 pts)

 : l’étape 1 est appelée agréage
 : l’étape 1 est appelée gommage
 : l’étape 1 confère une propriété barrière à l’enrobage
 : l’objectif de l’étape 1 consiste à extraire l’humidité et la matière grasse de l’amande
 : l’étape 1 se nomme aussi lustrage

 : A propos de la deuxième étape (3 pts)

 : l’étape 2 se nomme lissage
 : l’étape 2 se nomme aussi montage
 : cette étape consiste à déposer une grosse couche de sucre en une fois autour du noyau jusqu’à l’épaisseur souhaitée
 : cette étape consiste à déposer plusieurs couches de sucre plusieurs fois autour du noyau jusqu’à l’épaisseur souhaitée
 : entre chaque cycle de pulvérisation de sucre, il faut laisser sécher la dragée

 : A propos de la troisième étape (2 pts)

 : L’étape 3 se nomme lustrage
 : L’étape 3 est facultative
 : La coloration permet de jouer un rôle barrière en protégeant l’amande contre la lumière (UV)
 : seuls les colorants alimentaires sont autorisés pour ce type de produit

 : A propos de la quatrième étape (3 pts)

 : L’étape 4 se nomme « lustrage »
 : cette étape permet de donner un aspect mat à la surface des dragées
 : cette étape permet de rendre les dragées brillantes
 : cette étape permet de rendre les dragées intâchables à la manipulation
 : cette étape permet de rendre les dragées plus résistantes aux chocs

Activité 2 :Le pelliculage des comprimés :

L’enrobage par pelliculage permet de recouvrir d’un film fin les comprimés comme le montre la vidéo suivante :
En anglais :
Pills= comprimés ; Coating unit= turbine de pelliculage ; coating solution = solution d’enrobage ; Drum= tambour ; Nozle= buses de pulvérisation ;

La turbine de pelliculage est constituée d’un tambour cylindrique dont la paroi est perforée pour laisser passer l’air et permettre un meilleur séchage à travers le lit de noyaux (comprimés nus).
Le brassage des noyaux est amélioré par des obstacles situés sur la paroi appelés baffles ou déflecteurs. Le tambour est animé d’un mouvement de rotation horizontal.

Selon vous, quelle proposition est exacte ? Plusieurs réponses sont possibles !

 : Sur le schéma suivant figure le principe de fonctionnement d’une turbine de pelliculage. Il faut réussir à compléter la légende. (2 pts)

 :les comprimés entrent en 4
 : l’injection de la solution d’enrobage se fait en 4
 : la circulation d’air est représentée par les légendes 4 & 5
 : la circulation d’air est représentée par les légendes 2 & 3
 : les comprimés (1) sont pulvérisés par la solution d’enrobage (2) qui provient du pulvérisateur (3)

:A propos des paramètres du pelliculage ; l’épaisseur du film déposé à la surface des comprimés (3 pts) :

 : sera d’autant plus grande que la suspension d’enrobage est concentrée
 : sera d’autant plus grande que la suspension d’enrobage est diluée
 : sera d’autant plus grande que la quantité de suspension d’enrobage est importante
 : sera d’autant plus grande que la quantité de comprimé est importante
 : sera d’autant plus grande que la durée de pulvérisation est grande

 : A propos du principe de fonctionnement de la turbine de pelliculage (2 pts) :

 : c’est une technique d’enrobage qui permet de déposer une couche épaisse de substance filmogène à la surface des comprimés
 : la suspension d’enrobage contient entre autres des substances filmogènes capable de former un film fin à la surface des comprimés
 : le courant d’air chaud qui traverse le lit de comprimés pendant la pulvérisation permet d’assainir les comprimés
 : le courant d’air chaud qui traverse le lit de comprimés pendant la pulvérisation permet d’évaporer le solvant de la suspension d’enrobage
 : Des baffles ou déflecteurs à l’intérieur de la cuve perforée permettent de faciliter le tamisage des comprimés