D-ter : Etiqueter les Allergènes
Repérer les allergènes
Quand on souffre d’allergies alimentaires, se reporter à la liste des ingrédients doit permettre de déceler la présence d’éléments problématiques dans un aliment.
En effet, la réglementation énonce que les allergènes majeurs doivent être mentionnés sur les étiquettes de façon claire et explicite.
La liste des allergènes concernés est fixée par l’Union européenne et continue à être mise à jour en fonction de l’avancée des connaissances. Actuellement, elle comporte :
- l’arachide,
- le lait,
- le soja,
- l’œuf,
- le poisson,
- les crustacés,
- les céréales contenant du gluten,
- les fruits à coque et
- les graines de sésame,
- les sulfites (au-dessus de 10 mg par litre ou par kilo),
- le lupin,
- les mollusques,
- le céleri et
- la moutarde.
On voit également fleurir des mentions de type « Peut contenir des traces de… » ou « Susceptible de contenir des… » : compte tenu des contaminations croisées, les fabricants ne peuvent pas garantir une absence et préfèrent ne courir aucun risque de se retrouver devant un tribunal !
L’inconvénient de ces mesures de précaution, c’est qu’elles contribuent à réduire le nombre d’aliments pouvant être consommés par les personnes allergiques.
En outre, cela pourrait laisser penser que les aliments qui n’affichent pas ces mentions sont absolument sûrs et ne contiennent aucune trace d’allergènes.
Or, si la réglementation oblige les fabricants à indiquer l’utilisation volontaire d’ingrédients allergènes, elle ne dit rien sur les contaminations involontaires qui peuvent se produire lors de la fabrication d’un aliment. La présence fortuite d’allergènes n’est pas impossible, même quand rien n’est indiqué à ce sujet.
Aussi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses, ex-Afssa) recommande-t-elle aux industriels de mettre en place des méthodes pour éviter la contamination, et de se munir d’outils pour détecter les allergènes.
En outre, les experts souhaitent que les fabricants soient plus précis sur leurs étiquettes, afin de permettre aux consommateurs d’évaluer le risque. Par exemple, la mention « sans allergènes » n’est pas suffisante, car elle ne précise pas de quels allergènes il s’agit – et elle n’indique pas si elle prend en compte uniquement la présence d’allergènes introduits de façon volontaire, ou également la possibilité de contaminations fortuites.
En attendant, même si la réglementation évolue vers une diminution des risques, les personnes allergiques ont intérêt à bien lire les étiquettes avant d’acheter un produit !