Les produits « Nostalgiques & authentiques »

  Sommaire  

La société moderne se caractérise entre autres par des individus en mal de repères qui perçoivent l’avenir comme incertain, évoluant dans un monde plus globalisé et complexe. Leur besoin de rassurance (sécurité) et de reliance (identité) se traduit dans leurs comportements de consommation : ils recherchent l’authenticité, apprécient les marques nostalgiques et les produits « anciens » (ou issus de la tradition).

Un besoin de sécurité et de repères
Les inquiétudes des Français en matière alimentaire sont nombreuses (présence de résidus de pesticides dans les aliments, fraîcheur des produits, impacts sur la santé et l’environnement, origine des produits, industrialisation…). En outre, elles sont renforcées par les nombreuses alertes et menaces dans le domaine de l’alimentaire depuis la crise de la vache folle (affaire Buffalo Grill en 2002, fièvre aphteuse, grippe aviaire, relations entre mode d’alimentation et maladies…).
Selon une étude du CRÉDOC (CCAF 2013), 87% des ménages interrogés en 2013 estiment que la manière dont ils mangent influence leur état de santé, contre 79 % en 2000 et 75 % en 1997. De ce fait, de plus en plus de consommateurs souhaitent être rassurés sur la qualité des produits qu’ils ingèrent. Pour ce faire, une des stratégies adoptées par une partie de ces derniers consiste à chercher à se rattacher à un passé idéalisé, synonyme de sécurité (rassurance) et source de repères culturels et identitaires (reliance).

Quelques Chiffres :
72%des Français pensent que les entreprises et les marques ne font pas assez preuve d’authenticité. (source : LSA, 2015)

Une consommation nostalgique aux multiples visages :
Cette nostalgie peut pousser à des comportements différents selon les âges et selon les générations. Ainsi les plus âgés peuvent par exemple revenir à des plats tels que le pot-au-feu, symbole d‘authenticité, quand les plus jeunes fréquenteront des bars à céréales ou consommeront des bonbons édulcorés. La consommation nostalgique prend ainsi différentes formes. Elle a tout d’abord trait à la consommation de produits anciens (par exemple les légumes anciens), traditionnels (ex : baguette tradition) ou issus du terroir (AOP, IGP…). Elle peut également se caractériser par l’attachement à des marques nostalgiques, affectives, populaires dans le passé.

SOURCES :

Travail réalisé par Blezat consulting, le Crédoc et Deloitte développement Durable.
Ce document n’engage que ses auteurs et ne constitue pas le point de vue des commanditaires.
Étude commandée dans le cadre du Contrat de Filière Agroalimentaire par le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, l’ANIA, la CGAD, la CGI, Coop de France, la FCD et FranceAgriMer.

• CREDOC, 2016 « Plaisir et digitalisation, principales tendances exploitées par les distributeurs », Consommation et Modes de vie, n°282

LA PRESSE EN PARLE

• Blog, 17 octobre 2014, Le marketing de la nostalgie, http://www.expertsmarketing.com/blo...

• Le Monde, 14 avril 2015, Le « rétromarketing » joue sur la nostalgie des consommateurs, http://www.lemonde.fr/actualite-med...

• LSA, 15 avril 2015, La régression, c’est bien ou c’est mal ? http://www.lsa-conso.fr/la-regressi...,207049

• LSA, 1er septembre 2015, Pour les Français, les marques ne font pas assez preuve d’authenticité http://www.lsa-conso.fr/pour-les-fr...,217998

• LSA, 14 octobre 2014, Doux état régressif http://www.lsa-conso.fr/doux-etat-r...,116484

• Streetpress, 12 juin 2015, Haribo, Nintendo, baskets Nike : « Les 25-30 ans se dirigent vers la consommation régressive », http://www.streetpress.com/sujet/37...

• Télérama, 23 avril 2011, La fuite en arrière : une société en pleine régression, http://www.telerama.fr/monde/la-fui...,68000.php